O my love, what gift of mine Shall I give you this dawn? A morning song? But morning does not last long— The heat of the sun Wilts like a flower And songs that tire Are done. O friend, when you come to my gate. At dusk What is it you ask? What shall I bring you? A light? A lamp from a secret corner of my silent house? But will you want to take it with you Down the crowded street? Alas, The wind will blow it out. Whatever gifts are in my power to give you, Be they flowers, Be they gems for your neck How can they please you If in time they must surely wither, Crack, Lose lustre? All that my hands can place in yours Will slip through your fingers And fall forgotten to the dust To turn into dust. Rather, When you have leisure, Wander idly through my garden in spring And let an unknown, hidden flower’s scent startle you Into sudden wondering— Let that displaced moment Be my gift. Or if, as you peer your way down a shady avenue, Suddenly, spilled From the thick gathered tresses of evening A single shivering fleck of sunset-light stops you, Turns your daydreams to gold, Let that light be an innocent Gift. Truest treasure is fleeting; It sparkles for a moment, then goes. It does not tell its name; its tune Stops us in our tracks, its dance disappears At the toss of an anklet I know no way to it— No hand, nor word can reach it. Friend, whatever you take of it, On your own, Without asking, without knowing, let that Be yours. Anything I can give you is trifling— Be it a flower, or a song.


O, bel amour, que puis je t’offrir à l’aube de cette journée, une chanson matinale? mais les matins ne durent jamais, la chaleur du soleil les fait vanner comme des fleurs et les chants qui fatiguent se taisent O ami, lorsque tu viens à mon portail le soir que me veux tu ? que dois je t’apporter? une lumière ? une lampe issues d’un coin secret de ma maison silencieuse? mais voudras tu l’amener avec toi dans les rues bondées, hélas, le vent l’éteindra, Tout ce qu’il est dans mon pouvoir de t’offrir, que cela soient des fleurs que cela soient des bijoux pour ton cou, comment pourraient-ils te plaire, si avec le temps ils s’abiment inévitablement. craquent, perdent de leurs lueurs. Tout ce que ma main peut placer dans la tienne glissera à travers tes doigts et retournera oublié jusqu’à la terre redeviendra poussière, Plutôt, quand tu as du plaisir, te promène sans but, à travers mon jardin au printemps, et te laisse surprendre par une une fleur inconnue, cachée, te laissant en suspend et songeur, laisse ce moment inattendu être de mon fait, mon offrande, Ou, si pendant que tu aires dans les avenues ombragées, soudainement, dégoulinant de l’épaisse chevelure tressée du soir un seul rayon du soleil couchant t’arrête, transforme ta rêverie en or, laisse cet éclat être mon cadeaux innocent. le véritable trésor est fuyant il brille pour un temps, puis s’évanouit il ne se nomme pas, sa chanson nous halte dans notre parcours, et sa danse disparait au scintillement d’un bracelet de cheville je ne sais y aller, aucun mot, aucune main ne peut l’atteindre, Ami, peu importe ce que tu en retiens, seul, sans demander, sans même savoir, prends le pour toi, tout ce que je peux t’offrir est éphémère que cela soit une fleur, ou une chanson. "